Cette semaine, je suis fière d’accueillir Margaux Motin, une illustratrice et blogueuse à l’humour décapant ! Son blog attire chaque jour des milliers d’internautes qui suivent avec intérêt le quotidien illustré de cette jeune maman !
Interview de Margaux Motin
Après avoir fait l’interview de Pénélope Bagieu et l’interview de Diglee, nous ne pouvions passer à côté de la talentueuse Margaux Motin ! Sur son blog, suivi par des milliers d’internautes, cette illustratrice et maman d’une petite fille raconte avec franc-parler et un humour décapant les petites scènes de la vie quotidienne. C’est drôle et ça sent le vécu !
Voici l’interview de Margaux Motin !
Peux-tu nous raconter ton parcours et comment tu as fait tes débuts en tant qu’illustratrice ? Ne lésine pas sur les anecdotes, on adore ça !!
Mon dieu c’est trop vieux ! Ca remonte à 8 ans ! Les moments charnières ont été les suivants :
– le jour où j’ai déposé une énorme boîte en carton avec mes textes et mes dessins ET un paquet de truffes au chocolat faites maison dans les bureau de la rédaction du magazine Muteen. Dans ma lettre de motivation, je menaçais d’établir le campement en bas desbureaux avec desréserves de nouilles déshydratées pour tenir jusqu’à ce que les rédac chefs me donnent une réponse. Ca leur a pris 20 minutes. Elles ont été mes premières clientes, et bien plus que ça, les premières à m’avoir fait confiance, à m’avoir mise en relation avec d’autres magazines, à me lancer.
– Le jour où j’ai présenté mon book de toute jeune illustratrice a l’agence Virginie. Ce jour même où Virginie m’a dit que mon style n’était pas assez mûr et que je manquais encore de quelque chose pour qu’elle me prenne dans son agence. Ce jour où elle m’a dit de bosser et de revenir la voir 3 mois plus tard.
– Trois mois plus tard, quandje suis revenue la voir avec de nouvelles illustrations et qu’elle a accepté d’être mon agent. Ca remonte à 7 ans, elle m’accompagne toujours dans mon évolution professionnelle et je lui dois énormément.
– Notamment le conseil « ouvre un blog », quandmon site Internet a planté.
– Le jour où mon Twin Pacco m’a prise par la main pour m’emmener à notre premier rendez vous aux éditions Marabout, et chaque jour où il m’a botté le cul et poussé dans mes retranchements pour me hisser plus haut dans mon boulot et ma créativité.
– Bon et puis après on est aujourd’hui et vous me connaissez !
Comment as-tu eu l’idée de créer ton blog ? Tu aurais imaginé un tel succès?
L’idée du blog vient de mon agent. Je me suis laissée séduire par la facilité de créa et d’usage du blog. J’avais juste besoin d’une vitrine pour mettre en ligne mes illus, un genre de book virtuel pour mes clients, je ne pensais pas au départ que ça deviendrait cette aire de jeux pour moi, et surtout pas que ça aurait un tel succès !!! Je me souviens, au départ j’avais 200 lecteurs, je trouvais ça ouf d’avoir 200 lecteurs, magique, sublime ! Puis Alix, The Cherry Blossom girl, a posté un de mes dessins sur son blog et BIM ! 2000 ! Et ça a continué a grandir comme ça, quasi indépendamment de moi, je trouve ça fou !
D’ailleurs combien as-tu de visites par jour ?
Aujourd’hui, j’ai environ 40 000 visites pour 65 000 pages vues par jour. J’en reviens toujours pas.
Face à ce succès et aux milliers de lecteurs qui te suivent, tu n’as pas la pression parfois ? Il t’arrive d’avoir despannes d’inspiration ou de ne plus te trouver drôle ? Ou encore de recevoir descommentaires désobligeants qui te font douter ?
J’ai eu la pression, à une époque. Et puis je m’en suis libérée. Cet espace doit rester pour moi un espace de créativité, de partage, et de plaisir. Si je n’ai rien à dire, je ne dis rien, si je ne veux pas être drôle, je ne le suis pas. J’ai une exigence artistique vis à vis du blog, chaque note est le fruit d’un vrai travail de construction, d’écriture et de réflexion. Mais c’est une histoire d’énergie et de pression entre mes envies et mes capacités, pas entre le lecteur et moi. Quant aux commentaires désobligeants, en réalité, ils ne le sont que quandils ne sont pas fondés. Les vraies critiques bousculent mais ne font pas mal. Les commentaires désobligeants touchent rarement à mon travail, c’est moi qu’ils visent, en tant que personne, et je refuse de me laisser ébranler par desgens que je ne connais absolument pas et qui ne savent rien de moi finalement.
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