Les courses avec enfant : Papa en péril !

Les courses avec un enfant

Vous savez quoi ? Je déteste faire les courses ! Avant, quand on n’avait pas d’enfant, on les faisait à l’arrache et au dernier moment quand il ne restait plus qu’un yaourt périmé dans le frigo ! Maintenant, j’ai remplacé les grasses mat par une visite hebdomadaire de l’hyper d’à côté … cherchez l’arnaque !

Faire les courses avec un enfant

Oui, les courses ont toujours été un calvaire. Un tel calvaire que quand on est en couple sans enfant, on se dit qu’on a autre chose à faire le samedi matin. Quand on est en couple et sans enfant, on préfère rester enfermés… sous sa couette ! On émerge péniblement de sa torpeur vers 10h-11h, on enfile un jogging-qui-pue pour aller acheter des croissants pendant que sa douce est encore planquée sous l’oreiller. On remonte, on enlève le jogging-qui-pue et on repasse sous la couette avec le petit-déj.

Ta seule préoccupation de la matinée (qui va se terminer vers 15h) : choisir le film à louer en VOD pendant que tu avaleras tes croissants bien gras !

Alors les courses… c’est le cadet de tes soucis ! Sauf qu’il faut bien les faire quandmême. Alors on les fait par Internet, on achète desproduits colorés pour faire bien dans son placard et qu’on ne mangera jamais parce que de toute façon, sans marmots à la maison, on mange au resto !

Puis vient alors ce doux moment, où quandBaby arrive, il faut faire desconcessions (quandje dis concessions, je veux dire économies…).

Et donc, un beau samedi matin, sans même t’en rendre compte, tu te retrouves à 9h00 au beau milieu d’un hypermarché, bousculé par les vieilles en déambulateur, une liste de courses à la main, et ton enfant dans le porte-bébé, qui lui dort, après t’avoir réveillé à 6h du matin (ce petit enf-#$£µ de petit ange…).

Et là, c’est la guerre !

Avant de partir de chez toi, ta femme te briefe comme si tu partais en mode commando pour une mission de reconnaissance en Afghanistan :

– Tu as la liste ?
– Check !
– Le jeton pour le Caddie ?
– Check !
– Ta carte d’identité ?
– Check !
– Ton téléphone est chargé ?
– Check !
– Ton portefeuille ?
– Check !
– La tétine de Baby ?
– Ch… ah non merde !

Une fois tout empaqueté, avant même d’avoir fait la moindre petite emplette, tu es déjà chargé comme un âne, rien qu’avec les affaires de Baby :

– Lui : t’es sûre que prendre le tapis d’éveil pour aller à l’hyper ce soit nécessaire ?

– Elle : bah oui on ne sait jamais !

Bref, après tous ces préparatifs, tu arrives tant bien que mal dans ton endroit préféré, ton temple du samedi matin : l’hypermarché ! Des larmes coulent le long de ton visage ? C’est normal, tu pleures tes samedis matin Croissants/VOD/Jogging-qui-pue…

Donc là, au milieu de l’hyper, tu pleures, les gens te bousculent, ton gosse pionce (heureusement). Tu inspires une grande bouffée d’air et tu t’enfonces dans les profondeurs desrayons tel Jacques Mayol dans les profondeurs de la mer. Les dauphins en moins. Il meurt à la fin du GrandBleu ? Oui oui, mon analogie tient la route…

Rayon couches, rayon compotes, rayon lait de croissance, rayon petits pots, rayon eau minéral (oui ton enfant est snobe, il ne boit que de l’Evian), rayon légumes frais, rayon surgelés… en 30 minutes, ton Caddie est déjà en train de déborder. Tu enchaînes, tu zigzagues entre les gens, tu deviens un pro du repérage de promo et les paquets de 48 rouleaux de PQ ne te font plus peur. Pourquoi 48 rouleaux de PQ ? PARCE QUE TU NE VEUX PAS REVENIR ICI TOUTES LES SEMAINES !!!!

Baby commence à se réveiller au rayon salade, il chouine, une mamie lui attrape la main :

– La mamie : oh comme elle est mignonne !

– Lui : c’est un garçon, vieille truie !

Tu enchaînes, tu es déjà loin alors que la mamie reste scotchée devant les laitues.

Et là !!! Tu la vois ! Le Graal de ta matinée : la caisse ! Tu n’as jamais été aussi heureux de voir une caissière de ta vie car elle symbolise ton départ imminent. Il lui manque une dent ? Pas grave, tu as quandmême l’envie extrême de l’embrasser vigoureusement en lui tendant ta carte bancaire.

Tu emballes les courses, tu les remets dans le Caddie et tu t’avances enfin vers les portes de sortie : un halo de lumière les entoure comme si derrière elle, le Paradis t’attendait. Oui, tu t’avances vers la lumière, tu te sens même léger, happé par ce vortex et une voix intérieure qui te dit : « viens, viens ! Dans 20 minutes, tu pourras claquer Baby dans les bras de sa mère et t’enfoncer doucement dans le canapé. Viens !! ».

Tu passes les portes, tu es dehors et tes yeux se réhabituent doucement à la lumière quandsoudain, ton téléphone sonne. C’est ta femme :

– Elle : T’as pensé aux lingettes ?
– Lui : …
– Elle : t’es là ?
– Lui : …
– Elle : Allô ?
– Lui : hmmm noooonnnn….

Retour hypermaché, pleurs, mamies… « Ah tiens, je me demande où j’ai rangé mon jogging-qui-pue ? ».

William H.

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